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Une analyse critique de films, livres, opéras et expositions de peinture

JEAN FAUTRIER, MATIERE ET LUMIERE. 2 Les débuts, période noire, période grise.

    

      Revenons donc maintenant aux débuts de l'artiste. Fautrier est né en 1898! En 1922, il peint à la manière de l'expressionnisme allemand des paysannes, de vieilles femmes quasiment sordides, ou des nus de sa première compagne (il en aura beaucoup!!),

Andrée Pierson, qu'il représente mafflue et cellulitique, hideuse aussi, quoi...

      Sa période noire, dans les années 1926/27, est par contre saisissante.
      Fautrier randonne beaucoup en montagne, au Tyrol ou en Savoie (au cours de sa longue existence, il sera en effet moniteur de ski à Tignes -et tenancier de boite de nuit.)
      A gauche et à droite, en haut, voila deux "Lacs bleus"..... On dirait plutôt le sinistre cratère de quelque volcan infernal.


      Et puis, dans cette même veine sombre, il peint des nus asexués, étranges, comme d'inquiétants fétiches africains:

       A droite: Petit nu (1926)
      A gauche: La jolie fille (1927)
      Il peint des animaux écorchés, comme des paysages géologiques.
      A droite: Le grand sanglier noir (1926)


      A gauche: Le lapin pendu (1926)
      Il peint des bouquets de fleurs maléfiques....

      A droite: Bouquet de Fleurs noires (1926)
      A gauche: Les fleurs noires, ou Les Chardons noirs.

      Tout ceci est absolument original, personnel; ne se rattache à aucune école; c'est en cela que Fautrier est très intéressant!

      Et puis, sa peinture évolue vers des tonalités plus douces. 

     En 1929, cette Nature morte aux poissons, à droite, est paisible comme du Chardin que Fautrier, parait il, admirait tout particulièrement.

     Ce saisissant Christ en Croix, à droite en dessous, date de 1927. Cette simple coulée corporelle, réduite à une simple épure, est pourtant d'un réalisme impressionnant.

 

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