FOUJITA, PEINDRE DANS LES ANNEES FOLLES au MUSEE MAILLOL 3 CHACHACHAS. AUTOPORTRAITS

        Foujita peint donc beaucoup de chats, et aussi des auto-portraits au chat.... et il représente aussi beaucoup de petites filles.
       Oh, elles n'ont rien de faussement équivoques comme celles de Balthus, ces petites filles. Mais de diaboliques, oui!
       Elles sont assises, sages, bien coiffées, mais leur regard dément toujours cette posture de petites filles modèles!

     Ces yeux obliques ne sont pas des yeux d'enfants; leur regard n'est pas un regard d'enfant.... C'est un regard d'adulte, accusateur et souvent un peu sournois. Un regard de chat, en quelque sorte..
       Cette Petite Fille au chat, (1929), à gauche, est certainement la plus innocente de toutes celles que nous propose l'expo, souvent dérangeantes.....
     

       Quand Foujita réalise un auto-portrait, son bon tigré l'accompagne toujours, avec sa petite canine gauche qui émerge.... Sauf sur la petite image de droite, qui date de 1921.
       En dessous, à droite: Autoportrait au chat, gravure sur bois à la manière de l'estampe traditionnelle japonaise.

       A gauche, sur cet Autoportrait au chat, la dissymétrie du visage de l'artiste (le sillon nasogénien marqué d'un seul côté, la frange subtilement coupée légèrement de travers) répond aux codes de la beauté japonaise -sans dissymétrie il n'est point de vie!

       Le chat est symbole d'insoumission. Mais Mi-Ké (trois poils) semble totalement en osmose avec son maître...

       Ce Chat Blanc, (1920), à droite, vous le reconnaissez: c'est celui qui figurait, un an auparavant, sur le tableau du Petit Bouddha...

       Une encre de Chine de 1929, Chat, à droite, c'est toujours le même..... Quelle merveille! Ce regard, cette petite canine...

       Enfin, Chat tigré (1924)