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Une analyse critique de films, livres, opéras et expositions de peinture

CONTES CRUELS DE LA JEUNESSE de NAGISA OSHIMA

         Bon, la saison du cinéma japonais nous permet de constater qu'il y avait aussi de sacré nanards dans le cinéma japonais, même chez les plus grands! On est en présence d'un des premiers films de Nagisa Oshima (1960, il paraît que c'était la "nouvelle vague japonaise"), et on est loin, oh bien loin! de l'Empire des sens ou de l'univers fascinant de Furyo. Non, on est plutôt en présence d'une sorte d'imitation pataude de Blackboard Jungle, où l'on voit pleurnicher une ado au visage poupin sous une choucroute teinte en roux... Eh oui, Makoto (Miyuki Kuwano) préfère traîner en ville à boire des coups, devant un père totalement passif, que d'aller à l'école. Elle se fait violer par Kiyoshi (Yusuke Kawazu), vaguement étudiant, mais ça fait rien, en fin de compte, elle l'aime, et le couple va monter des coups pour se faire du fric, suivant un processus d'entôlage des plus classiques : Makoto fait du stop dans de belles voitures conduites par des messieurs d'un certain âge, et au moment où celui ci, émoustillé, espère pousser son avantage, Kiyoshi surgit, tape sur le pépère dragueur qui préfère vider son portefeuille plutôt que d'être conduit au commissariat....

         Il y a un certain nombre de comparses, étudiants ou voyous, tous dénués du moindre sens moral, tous obsédés par l'argent, alors, comme il faut bien que le film ait un sens, on nous explique que, s'ils sont comme ça, c'est que la génération qui a survécu à la guerre n'a pas su transmettre de valeurs à celle qui la suivait. Mais comme c'est filmé de façon incohérente et globalement très mal interprété, on n'en retiendra pas grand chose.....

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