ANORA réalisé par SEAN BAKER

           Une palme d'or, ça? Mais que c'est long! Bon, ramené à une durée autrefois "normale", donc une demi-heure /trois quart d'heure de moins, ça passerait mieux!  

           Anora (mais elle préfère qu'on l'appelle Ani) est strip-teaseuse à Brooklyn, dans un club pas très net où des salons privés permettent aux filles de montrer leurs talents.... privés.

            Mikey Madison a de très très jolie fesses et elle est survitaminée, c'est sûr! Elle assure dans un rôle très ... physique, dans tous les sens du terme. Et puis, avec son grand gros nez et sa grande grosse bouche, elle montre que les moches peuvent être aussi infiniment sexys....

           Dans l'exercice de sa "profession", elle rencontre le jeune Ivan (Mark Eydelshteyn)

           Fils d'un richissime homme d'affaire russe, il habite une demeure superbe avec vue sur la mer.... un petit pied à terre aux US de Papa /Maman. Il a un QI de 35, est pourri jusqu'à la moelle; en dehors des moments où il fornique ou se saoule avec une petite bande qu'il entretient, il joue aux jeux vidéos. Mais il veut l'épouser! et d'ailleurs, il l'épouse, à Las Vegas. Et en plus il est mignon!!  Bingo! elle a tiré le gros lot. Et pour preuve de son amour éternel, il lui offre un gros diamant et un manteau de zibeline bargouzine... Cette première partie où se succèdent beuveries et scènes de fornication est particulièrement interminable. On se demande quand ça va s'arrêter!

           Mais quand les gardes du corps, Garmik (Vache Tovmasyan) et Igor (Yura Borisov), des Arméniens pas très fufutes, prennent conscience de ce qui s'est passé, ils en réfèrent à leur chef, Toros (Karren Karagulian), lequel débarque, en attendant les parents, et le trio, après avoir réussi difficilement à mater la Cendrillon hystérique,  accompagné, contre son gré, de celle-ci, va parcourir tous les mauvais lieux de la ville pour retrouver l'enfant prodigue qui a pris la fuite. On s'ennuie un peu moins, mais c'est surtout du à ce drôlissime trio de pieds nickelés!

           La morale de cette histoire? Les prolos ne gagnent jamais, face au pouvoir de l'argent... 

           Bref, on ne s'est pas ennuyés (un peu par moments surtout au début), mais.... ça n'a pas la classe d'une palme d'or!!