IN THE WOODS à la GALERIE TAMENAGE

             Aller voir les expositions de la galerie Taménaga, filleule parisienne d'une grande galerie japonaise, est toujours un bonheur. Bien qu'elle soit sise avenue Matignon, au milieu de toutes ces galeries très chics, elle ne cède pas à la mode et présente des oeuvres intemporelles, qu'on a toutes envie de ramener chez soi...

            Sous le titre Into the woods / Dans les bois, la Galerie Taménaga nous présente une exposition collective de quatre artistes contemporains, venant d'Europe ou d'Orient, sur la thématique, assez vague, de la forêt, une forêt plutôt imaginaire, rêvée... une forêt de contemplation mystique, immuable et qui n'a pas besoin de nous, les hommes

           Le Japonais Yuichiro Sato (né en 1979), en haut à gauche, le plus réaliste sans doute, dessine à la mine de plomb sa forêt finlandaise, où les résineux vivent aux côtés des bouleaux.

          Forest, between reality and the imaginary

          L'italien Enrico Tealdi (né en 1976) apparait au contraire comme le plus onirique. Arbres, eaux tranquilles se dissolvent dans une brume cotonneuse.

          En haut à droite: Hic et Nunc.

          A gauche: Domani. Des fleurs, peut être, surgissent de la mousse. Cette lueur dorée, est ce le soleil qui transparaît à travers la brume, où est ce une lumière émanant d'un monde mystique? 

          A droite:  Ancora qui

          A gauche : Ritorno

          La Coréenne Youn Hye Sung (née en 1970) travaille sur la lumière et les ombres qu'elle porte. Des feuilles évanescents sont, là encore, noyées de brume. 

             A droite, Ombre portée, trace n° 1

             A gauche, Ombre portée, trace n° 13

             Le Français Pierre Roy-Camille (né en 1979) nous donne à voir une sorte de jungle, posée sur un fond épais et rugueux qui ferait croire à une tapisserie.

            A droite: Houdini

            A gauche: Montè Lariviè. 

On donne la parole à Victor Hugo pour terminer dans Les Contemplations:

            La forêt est un état d'âme, elle a ses pensées, ses songes, ses murmures,

         C'est un être mystérieux qui a une âme comme l'homme et qui souffre comme lui.

Jusqu'au 26 avril, seulement. C'est la dure loi des galeries. Il ne faut pas remettre à plus tard