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Une analyse critique de films, livres, opéras et expositions de peinture

Le RÊVEUR DE LA FORÊT au MUSEE ZADKINE I SCULPTURES au JARDIN

       Le musée Zadkine: un de ces charmants et minuscules musées, établis en général dans une maison d'artiste, dont Paris est généreux: musée de Montmartre, de la Vie Romantique, Delacroix..... On n'y va guère, sauf quand ils osent une exposition temporaire, ce qui est toujours difficile, au vu de l'exiguïté des locaux.

      Le pauvre Ossip n'est pas gâté. Les immeubles de rapport ont poussé autour de sa maisonnette, à commencer par la très mussolinienne faculté d'Assas.....

      Ossip Zadkine est né en à Vitebsk, en Biélorussie, tout comme Chagall..... et tout comme Chagall, (après trois ans passés en Angleterre pour étudier la sculpture) il est arrivé à Paris en 1910, où il étudie aux Beaux-Arts. Mais, contrairement à Chagall, il n'a plus ensuite quitté la France (sauf pour exposer un peu partout dans le monde), et a participé au sein de la Légion étrangère à la Première Guerre mondiale. Cette guerre le perturbe profondément.....

      En 1920, il épouse la peintre française Valentine Prax (avec Foujita pour témoin....) et en 1928 le couple s'installe dans cette rue d'Assas qu'ils ne quitteront plus. Ils auront également une maison dans le Quercy.   

      De son vivant, Zadkine a été reconnu. Il a été exposé à Tokyo, en Italie, en Belgique (à Bruxelles où  il réalise une fresque pour la salle du cinéma Métropole), au Canada, aux Etats Unis,  et à Paris bien sûr.

      A Rotterdam, il réalise La Ville détruite (De verwoeste stad), un monument haut de six mètres consacré à la guerre. 

      Entre 1955 et 1960, il réalise des sculptures consacrées à Vincent van Gogh: une Statue de Vincent Van Gogh pour Auvers, et un Monument aux frères Van Gogh à Zundert, ville de naissance de Vincent Van Gogh,
      Dans le jardin, bien encaissé maintenant, qui entoure la maisonnette, on se promène au milieu de sculptures en bronze. 

      De haut en bas et de gauche à droite:
      Girouette (1965)
      Torse de la ville détruite (1953)
      Orphée (1956)

      Statue pour une montagne ou Coeur ventreux (1958)
      La forêt humaine (1958)
      La mélancolie (1929-1937)
      Rebecca ou La grande porteuse d'eau (1927)
      Dans ce petit refuse vert, envahi d'arbustes, les Hellébores noires se trouvent bien, et fleurissent en ce moment, apportant quelques touches de couleur, blanche ou mauve....
 

            Cette exposition est bienvenue pour nous faire redécouvrir cet artiste un peu laissé de côté actuellement, peut être? Il faut dire que la concurrence a été rude: Giacometti, Picasso, Calder, et les autres.....
      L'expo ne dure que jusqu'au 23 février, mais le jardin et son peuple de bronze seront toujours là!!!
     


 

 



       

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