5 Octobre 2020
Histoire d'eau. Elle est partout, dès les premières images: fontaine, barrage, aquarium qui connaitra une explosion spectaculaire..... Autrement dit: faites attention au nom dont vous baptisez vos enfants (que se serait il passé si elle s'était appelé Céleste?)
Ce composite un peu étrange de comédie romantico /dramatique et de fantastique surprend de la part de cet excellent cinéaste qu'est Christian Petzold qui nous a habitué à un cinéma plus politique et plus maitrisé; ce film assez hétéroclite n'est pas totalement réussi, mais dans une période où les écrans sont encombrés de nanars bien français, il apporte une touche de fraicheur et d'originalité bienvenues.
Ondine (Paula Beer), historienne, est conférencière pour le ministère de l'Urbanisme. Elle parle de l'histoire de Berlin à partir de magnifiques plans-maquettes. On en apprend au passage un peu sur la ville, construite sur l'emplacement d'un ancien marais. Est ce là d'où est issue cette créature fantastique qui a pris le corps d'une femme? En tous cas elle a besoin d'être amoureuse, et si elle est trompée, elle est prête à tuer.... si elle peut oublier, momentanément, le traître, l'amant falot et frivole (Jacob Matschenz), c'est pour un nouvel amour, un homme simple et primaire, un scaphandrier (Franz Rogowski) qui effectue des travaux d'entretien sur les structures métalliques immergées, lieu oppressant où un énorme silure prend, lui aussi, l'aspect d'un monstre mythologique...