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Une analyse critique de films, livres, opéras et expositions de peinture

VICTOR BRAUNER au MUSEE d'ART MODERNE DE LA VILLE DE PARIS 1 PARIS, LE SURREALISME

    

           Bonne idée pour le Musée d’Art Moderne de  la Ville de Paris que cette rétrospective de Victor Brauner, surréaliste mais pas seulement, que l’on connait assez mal je pense, ou plus exactement que tout le monde connait….. via le Douanier puisque c’est lui qui a incrusté ce Congloméros  (un être fantastique avec une grosse tête, plusieurs corps entrelacées, des bras et des jambes un peu partout en vrac…) dans le cadre tropical de La Charmeuse de serpents….

            Il nait en Roumanie en 1903, ses parents s’exilent à Vienne au moment de la guerre des Balkans.

           A 16 ans il s’inscrit à l’école des Beaux Arts de Bucarest, dont il est renvoyé pour non-conformisme et devient rapidement une des principale figures de l’avant-garde artistique ; il a une première exposition personnelle en 1924. Son travail est alors proche du constructivisme. En 1925 il va à Paris et fréquente Chagall et Delaunay.

 

           C’est à son second séjour en 1930 qu’il fait la connaissance d’André Breton et adhère au surréalisme, à toutes les expositions duquel il participe. Il s’installe à Paris. C’est un excellent dessinateur, et c’est un mode d’expression dont la liberté et la fluidité lui permettent de broder…. de laisser libre cours à ses délires, à ses visions.

            En haut à gauche: Sans titre (1928), Encre de chine et lavis. On peut dire que pour quelqu'un qui n'avait pas encore été intronisé surréaliste, il manifestait déjà une imagination du bizarre....

         

 En haut à droite Débris d’une construction d’utilité (1930), Huile sur toile

           A gauche Automne (1933), Huile sur toile

         A droite Portrait d’André Breton (1934) Brauner était, parait il, fasciné par  le chef des surréalistes. Ici, son regard fixe en fait une sorte d’halluciné. Il écrit à Breton : « Je suis le rêve, je suis l’inspiration »…. Pour Breton, il est le « peintre voyant », illustrant le « hasard objectif »

          Il faut dire que toute l'œuvre de Brauner est d’imagination onirique, de rêves, d’exploration de l’inconscient. N’est il pas doué de divination ?

          Il se représente en avec un œil crevé, en 1931, dans un Auto -portrait saisissant, à gauche; il peuple ses dessins d’êtres aux yeux traversés par des cornes, comme dans Sans titre, (1936), Encre de chine sur papier à droite, avant de perdre lui-même un œil en 1938, en recevant un éclat de verre au cours d’une bête bagarre entre deux artistes rivaux (Oscar Dominguez et Esteban Frances, bien oubliés quant à eux), qu'il cherchait à séparer . 

           Dans Sur le motif  (1937), Huile sur panneau, à gauche, les yeux jouent, cette fois ci, le rôle de pinceau -antennes qui recréent un monde idyllique.

          Les œuvres de ces années là ne sont pas sans rappeler Chirico ou Dali. Il réalise beaucoup de toutes petites huiles sur bois, qu'il peut emmener partout avec lui. A droite: La Mode; La ville qui rêve; Trio ; Antithèse (1937).  sur bois

         Il invente Monsieur K. , affreux gros bonhomme…. Cousin d’Ubu sans doute.

          A gauche: Force de concentration de Monsieur K. (1934) Huile sur toile avec incorporation de poupons en celluloïd, ou de végétaux factices en papier. Brave pépère rose, bouffeur de carottes, ou ogre cramoisi, bouffeur d’enfants, Monsieur K. a un double visage…

            A droite: Morphologie de l’homme (1934)

 

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