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Une analyse critique de films, livres, opéras et expositions de peinture

GALLEN-KALLELA au MUSEE JACQUEMART- ANDRE II LE MAUSOLEE DE SIGRID JUSELIUS

       Apres la disparition de sa petite Marjatta , Akseli Gallen-Kallela va travailler sur le mausolée d'une autre petite morte, morte de tuberculose à onze ans, Sigrid. Son père Fritz Juselius, homme d'affaires, a créé une fondation en mémoire de sa fille et a voulu lui ériger un très beau mausolée.

       Pensait -il que Gallen-Kallela, père endeuillé, serait mieux à même de comprendre son souhait? C'est possible; je n'en sais rien. En tous cas, il va peindre un certain nombre de fresques, reprenant des motifs de plantes, en particulier, antérieurs. Il n'en reste plus actuellement, que des études préparatoires. En haut à droite: Printemps (Portrait d'Anna Slöör, étude pour le mausolée de Sigrid Juselius, 1902) Il fait poser sa jeune belle-soeur, lointaine, tenant à la main une fleur coupée, symbole d'une vie trop tôt arrêtée.

       Le peintre a appris la gravure en 1895 auprès de Joseph Sattler. Il réalise en 1896 une série de gravures sur bois colorées, La mort et la fleur, où il associe déjà ces deux thèmes.

       Sur l'image en haut à gauche, vous ne voyez, au départ, qu'un fleur éclose, un peu raide, une sorte d'edelweiss peut-être, avant de réaliser qu'elle est dans la main d'un squelette dont le crâne se dessine en bas de la gravure.

       Il réalise aussi de délicates aquarelles de plante, à gauche, Pin (1901) qu'il va utiliser pour la décoration du mausolée.

       A droite: Cosmos (Projet pour le mausolée de Sigrid Juselius, 1902) est typique de l'inspiration ésotérique de Gallen-Kallela. C'est un lecteur de Camille Flammarion, dont les romans de science-fiction avancent l'hypothèse de mondes habités. Ici on voit Saturne, Jupiter et la Lune, dominés par un orgue. C'est la musique des sphères pythagoricienne qui associe l'espacement entre les planètes à des intervalles musicaux. 

       En bas à droite, Automne (étude pour le mausolée de Sigrid Juselius, 1902) Cette magnifique toile s'inscrit dans ces représentations de paysages à demi sauvages, entre deux saisons, dans lesquelles il excelle, et dont nous verrons des exemples plus  loin.

       A gauche, au dessus, cette eau-forte de 1897: Le voile sombre de l'hiver ne s'inscrit pas dans le projet, mais malgré la présence d'un skieur, il y a quelque chose d'oppressant dans cette représentation. 

    

 

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