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Une analyse critique de films, livres, opéras et expositions de peinture

GALLEN-KALLELA au MUSEE JACQUEMART- ANDRE I INSPIRATION MYTHIQUE ET MYSTIQUE

          Le voilà, le second Finlandais, et dès l'abord il nous touche plus que son illustre ainé, Albert Edelfelt. Certes il n'a peint ni de prix Nobel (si tant est que le Nobel eût existé à l'époque...), ni de diva, ni de tsarevitch.....  mais ses représentations de la nature sont une telle ode à sa poésie qu'on en demeure émerveillés.

         Akseli Gallen-Kallela nait en 1865 au sud-ouest de la Finlande, rattachée à l'empire russe. Il étudie aux Beaux-Arts d'Helsinki avant de venir de 1884 à 1889 étudier à Paris, à l'Académie Julian entre autres. 

         L'été il retourne en Finlande et peint dans un style très naturaliste: 

         En haut à gauche, Autoportrait au chevalet (1885)       

          En haut à droite, cette charmante Jeune fille dans le vent (1893) -remarquons une fois encore la parenté des hommes du Nord avec Sorolla, l'homme du Sud...

         Mais il est déjà inspiré par le mythe finlandais du Kalevala

         La légende d'Aïno (1888), à gauche, est commandée par le Sénat finlandais. Aïno est promise en mariage à un vieux pêcheur; elle s'échappe; elle se métamorphose en poisson; il la pêche; elle s'échappe de nouveau. Tout autour de ce très grand panneau, un décor de svastikas, très vieux symbole partagé par un certain nombre de civilisations et qui en Scandinavie, évoque l'énergie solaire et le marteau de Thor.

         Par ailleurs Gallen-Kallela a appris la gravure avec Joseph Sattler, et il va également illustrer le Kalevala par des eaux -fortes, comme, à droite, La vengeance de Kullervo (1896)

                  Il est ami avec Jean Sibelius avec qui il partagera le mythe du cygne de Tuonela, qui glisse sur les eaux du royaume des morts. A gauche,  La rivière des morts (1893), oeuvre ésotérique sur laquelle se détache l'ombre massive du compositeur Robert Kajanus.

         Au nocturne s'oppose le solaire:  à droite, avec Adorante (1894) où cette adolescente nue, dans un décor violemment coloré semble rendre un culte solaire, comme dans Ad Astra, à gauche, (1907, ici) dont la première version date de 1896. Per  aspera, ad astra....

          Dans cette reprise de 1907, la jeune fille en pleine célébration du cosmos porte des stigmates aux mains, que le peintre avait fait disparaitre de la version de 1896. Cette période hautement symboliste suit la mort de Marjatta, âgée de quatre ans, la première fille née de son union avec Mary Slöör.

         Gallen-Kallela s'est aussi intéressé à la technique du vitrail. Finlande, lève toi (1896), à droite, c'est le titre d'une chanson patriotique. La rose blanche de l'héraldique finlandaise émerge au dessus d'une dense forêt qui se reflète dans les eaux d'un lac...

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