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Une analyse critique de films, livres, opéras et expositions de peinture

MANET /DEGAS au MUSEE D'ORSAY II EXPOSITIONS; MONET

           Il faut, bien sûr, être exposé et être reconnu au Salon, annuel, dans le Palais de l'Industrie, qui réunit des milliers d'oeuvres et accueille jusqu'à 500.000 visiteurs; c'est là que l'Etat choisit ses achats. Manet y expose dès 1861, Degas en 1865 .

           C'est en 1865 qu'Edouard Manet frappe très fort avec son Olympia. La tranquillité avec laquelle elle expose sa beauté est une offense aux bonnes moeurs...

            A droite, Portrait de Zacharie Astruc (1868) Sculpteur et critique d'art, cet ami de Manet a écrit les vers qui accompagnaient le tableau.... et ont contribué au scandale. 

           A gauche, décidément Manet aimait les personnes sulfureuses; Jeanne Duval, la Maîtresse de Baudelaire (1862). Le blanc de la robe envahit le tableau, reléguant à l'arrière plan le visage déjà marqué de la mulâtresse...

           A droite, ce Torero mort (1864) a été lui aussi présenté au Salon comme partie d'une toile plus importante, et copieusement étrillée. La figure isolée sera représentée en 1867. La beauté du rythme des couleurs, ces couleurs si typiques du peintre, le noir velouté et le blanc crémeux magnifient le tragique de la situation.

           Manet est un Républicain, un homme qui s'intéresse à la politique de son temps, donc à la guerre de Sécession, étant clairement anti-esclavagiste. En 1864 il peint,  à gauche une scène de bataille navale: Le combat du Kearsarge (navire de l'Union) et de l'Alabama (forces confédérées) qui sombre. Un voilier français au premier plan vient au secours des naufragés.

           Et puis, à droite, L'Exécution de Maximilien (1867/68), que Manet souhaitait voir figurer au Salon de 1868, mais le sujet est bien trop sulfureux. Le cadrage est saisissant: Au moins six soldats en position de tir occupent la toile, alors que l'on voit à peine le malheureux Maximilien, en chemise, à demi caché par la porte, parabole saisissante de la force qui est tout face à celui qui n'est plus rien. C'est grâce à Degas, redevenu fidèle dans la mort, qui va réunir des oeuvres de son ainé, dispersées (et lancer une souscription pour que l'Olympia entre au Louvre!!!) qui a permis de retrouver ce tableau

 

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