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Une analyse critique de films, livres, opéras et expositions de peinture

JACOBUS VREL à la FONDATION CUSTODIA. II SCENES D'INTERIEUR

         

          Une chose à souligner: nous ne voyons que de très petits formats (rien à voir avec Vermeer donc); c'était également le cas des scènes de rue.

        Jacobus Vrel traite inlassablement de ces scènes d'intérieur où la coiffe et la collerette blanche d'une humble ménagère, toujours vue de dos, ou au mieux de trois quart,  éclatent au milieu d'un environnement sombre.  

        Par ailleurs, le passage du temps a certainement contribué à obscurcir ces petits tableaux, et on a du mal à ne pas perdre certains détails, comme un chat en boule dans un coin...

        C'est toute une vie modeste et quotidienne au XVIIe siècle qui s'offre à nous. Voyons ce que Vrel nous propose: 

        En haut à gauche: Femme préparant des crêpes à la cheminée

        En haut à droite: Intérieur avec femme au baquet et un enfant

        A gauche: Intérieur, femme peignant une fillette, un garçon près de la porte
        A droite Intérieur avec femme et garçonnet. Jeune enfant épiant depuis l'alcove

        A gauche Une femme fait la lecture à un jeune enfant; homme assis près de l'âtre

        A droite  Femme penchée à la fenêtre. Ce tableau est le seul qui soit daté, de 1654.

        On aime cet équilibre entre les grandes baies par lesquelles la lumière entre largement, et ce modeste personnage, un peu vouté, dans un ameublement sans grâce. Vrel a été surnommé « Vermeer du pauvre » par Jean Clair. On pense à un autre peintre du silence, plus proche de nous, le danois  Vilhelm Hammershøi. 

      

       A gauche Femme au chevet d'un malade

       Nous pouvons là encore encore comparer Jacobus Vrel à ses contemporains

       A droite, d' Essaias Bourse, Intérieur avec une femme filant (1661) Même composition: les hauts vitrages, la femme à la coiffe blanche penchée sur son ouvrage... mais il n'y a pas le même charme. La petitesse du personnage au milieu de son raide environnement contribue certainement au sentiment de solitude et de recueillement chez Vrel

       A droite, de Claes Hals, Jeune femme lisant (vers 1660)

       A gauche, d'Isaac Koedijck Vieille femme endormie dans son fauteuil

       Que de calme dans ces scènes si éloignées de nos intérieurs bruyants. Jacobus Vrel peint littéralement le silence... De là à lui faire égaler la magie des grands Vermeer, non! C'est une peinture plus simple, moins savante.    

                L'exposition au Mauritshuis a été un grand succès, qui a plutôt bénéficié de la concurrence avec la grande exposition de Vermeer à Amsterdam. Evidemment, à Paris, la fondation Custodia reste un lieu un peu confidentiel, on ne peut réserver, les visiteurs rentrent alors au compte-goutte, et, en ces derniers jours, de belles queues se constituaient.

       Pour terminer, une curiosité: Intérieur d'une église réformée pendant l'office

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