1 Octobre 2023
Le 26 mars 1952, Nicolas de Staël assiste au match de football France-Suède au Parc des Princes. A côté des paysages auxquels il se consacre, il va donc peindre la toile que nous connaissons tous (2 m par 3.5 m), avec ses masses rectangulaires violemment colorées, étalées à la taloche, et d'autres formats plus petits comme, en haut à gauche, Parc des Princes (1952), plus directement figuratives. On retrouve bien le procédé utilisé pour le portrait de la petite Anne...
A cette période, il peint d'autres très grandes toiles, comme, en haut à droite, L'Orchestre (1953), un ensemble de masses grises -la masse orchestrale, devant lesquelles se détache la longiligne figure noire du chef.
Nicolas, dont la mère était pianiste, a toujours été un vrai mélomane. Il se rendait régulièrement au concert, et en particulier aux soirées musicales organisées par Suzanne Tézenas, qui allait fonder le Domaine musical avec Pierre Boulez.
Un autre très, très grand format, ce sont ces Bouteilles dans l'atelier (1953), à gauche. Nicolas parle de "bouteilles qui dansent".... On verra revenir ultérieurement le thème de la bouteille. D'ailleurs tellement recherché par tous les peintres classiques. Bon, il y avait pas mal de bouteilles dans l'atelier de Nicolas et, je le crains, vides...