1 Octobre 2023
Ce sont de merveilleuses images, oniriques et poétiques, que Nicolas de Staël réalise en 1952, en parallèle avec les compositions de tesselles. Le génie de Nicolas, c'est cela aussi: avoir abordé de plusieurs façons différentes cette frontière floue entre abstraction et figuration. Il y a la mer:
En haut à gauche, Marine, peint sur le motif, (1952)
Il y a ces strates de ciel En haut à droite, Paysage, peint sur le motif (1952)
Il y a les merveilleux nuages!
A gauche, Ciel à Honfleur (1952).
On retrouve presque la même composition l'année suivante:
A droite, Mer et nuages (1953)
Il y a aussi, et ça c'est plus étrange, la banlieue.
Je l'avoue, je n'avais jamais imaginé Mantes la Jolie sous cet aspect...surtout peinte sur le motif!!
A gauche, Mantes la Jolie (1952).
A droite, Gentilly (1952)
En 1953, il y a une double découverte: celle de la Provence ("le paradis, tout simplement, avec des horizons sans limite") , la famille s'installe dans un village proche d'Avignon, et celle d'une jeune femme, Jeanne Polge, dont Nicolas va tomber fou amoureux...
En novembre 1953, le peintre achète le Castelet, une demeure délabrée à Ménerbes.
A gauche: Paysage, Ménerbes (1953/54).
Et naturellement, il y a ce soleil qui brûle tout, qui dévore l'espace: à droite, Le soleil (1953)
Mais cette série de paysages va se terminer par un portrait -il y en a si peu dans l'oeuvre de Nicolas de Staël, tellement tournée vers la nature! Un portrait qui flamboie comme les paysages du midi, celui d'Anne, sa fille ainée, la fille de Jeannine:
En bas à gauche, Portrait d'Anne (1953), qu'on pourrait, ma foi, confondre avec un footballeur...