A LA COUR DU PRINCE GENJI au MUSEE GUIMET II LE DIT DU GENJI

        Le roman raconte la vie tumultueuse du prince impérial Genji, qui ne pouvait prétendre à régner, étant fils de concubine.

        Mais pas de doute, c'est un chaud lapin qui commence par séduire sa belle mère, la jeune épouse favorite de l'empereur, à qui il fait un fils... puis, celle du nouvel

empereur qui est donc son demi-frère.

        C'en est trop, le voilà obligé de s'exiler mais rassurez vous il aura encore de nombreuses femmes, concubines et conquêtes... On est assez loin de notre "amour courtois", voyez vous...

        Cependant, le bouddhisme est toujours présent en toile de fond. Le respect des rites magiques, la célébration des cérémonies  permet au royaume, inséré dans le tout cosmique, de rester en paix.

        Voilà comment un paravent à six volets de l'époque d'Edo (début 17ème siècle) illustre le livre 28, la tempête.

        A droite, un détail agrandi. Le premier fils du Genji, Yugiri, vient inspecter le palais impérial et plus précisément le pavillon de l'impératrice, après le passage d'une violente tempête.

        A l'époque d'Heian, un style pictural proprement  japonais, le yamato-e, est à la mode. Au 15ème siècle, l'école Tosa fait  revivre ce style; ces illustrations du Dit du Genji sont des fragments de feuilles de paravent.

A gauche Illusion (livre 41)

A gauche L'impénétrable armoise (livre 15)

A droite La fête aux feuilles d'automne (livre 7). Machi-Eshi, dans le style Tosa

A gauche Feu de brasier (livre 27) Machi-Eshi, dans le style Tosa

A droite La branche du prunier (livre 32) Mashi-Eshi, dans le style Tosa

A gauche Jeunes herbes (livre 14) Machi-Eshi dans le style Tosa.

        Il se peut que je me sois quelque peu emmêlée dans l'attribution des oeuvres, mais ce qui compte, c'est que celles ci, avec l'harmonie des formes et des couleurs, et l'opulence des feuilles d'or, sont absolument somptueuses...